Quand on me demande ce que je déteste le plus chez moi, souvent je réponds un truc bateau, tiré d'un épisode de Ally McBeal ou d'une réplique de Gandalf (Le Blanc) : "Je déteste la différence de taille qu'il y a entre mon genou droit et le gauche". Parce que dire à voix haute ce qu'on déteste le plus chez soi, c'est comme donner ses clefs à un cambrioleur. Un couloir, à ciel ouvert, qui mène directement à la partie la plus fragile de notre personnalité. On évite souvent de dire la vérité, pour la simple et bonne raison que cela nous exposerait d'une manière Woody Allenienne. Ce serait synonyme d'être nue sur le tapis rouge des Golden Globes du Film Porno.
Mais en 2014, je me suis jurée d'embrasser et de faire la paix avec tous mes démons. Et je me suis rendue compte que faire la paix avec eux dans l'intimité de ma chambre, que je quitterai définitivement dans deux semaines (mais ceci est un autre article), valait autant que les excuses d'un homme infidèle.
Ce que je déteste le plus chez moi se voit et s'entend. Ce n'est pas la texture gélatineuse de mes bras ni le fait que, cette année, j'aurai sans doute plus d'Acne sur ma peau que dans ma garde-robe. Ce que je déteste le plus c'est ma façon de parler. Le Michael Schumacher, avant qu'il n'ait son accident, qu'est mon débit de parole. Mon cheveu sur la langue qui s'explique par l'apparition soudaine d'un écart long comme un jour sans wifi entre mes deux incisives centrales. Et pour couronner le tout, mon bégaiement. Certains d'entre vous diront qu'ils ne m'ont jamais entendu bégayer. C'est parce que je ne bégaie que quand je suis fâchée, super contente ou triste. Ce qui veut dire que la personne qui ne m'a jamais entendu bégayer ne me provoque aucune émotion, et doit dorénavant éviter de me parler, afin de regagner le temps que j'ai perdu en bégayant.
Je voulais terminer sur une citation super triste, parler du fait que ma façon de parler me rendait vulnérable, que cela me donnait l'impression de n'avoir aucun contrôle sur mon corps, pour que vous vous sentiez tous super mal et que vous cotisez (ENFIN) pour m'acheter mes Air Force noires basses, mes Superstar et mes Stan Smith. Mais je finirai en vous disant que s'aimer soi-même est plus difficile que d'aimer les autres, que nous sommes nos plus sévères juges et que trop se pencher sur nos défauts nous empêche de vivre notre vie. Alors écrivez tous ce qui vous gêne ou vous fait honte sur un bout de papier rose (aussi pour les mecs, faites pas genre), enfermez le dans une boite et amenez la boire un verre.
lundi 13 janvier 2014
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