Aujourd'hui, comme la plupart du temps, je fais l'école buissonnière, ( je m'entraine à rester à la maison pour avoir l'air super naturelle dans le rôle de la femme au foyer mariée à un magnat du pétrole), et avec ma mère, on regarde RTL +. Dés que j'entends la phrase "... éjaculation plus ou moins 6 minutes après la pénétration", mon cuir chevelu picote et je fais semblant d'être super concentrée dans la lecture du règlement de mon compte Skype.
Mais ma mère ne semble pas remarquer l'intensité de la tension sexuelle qui règne dans le salon et je me détends quand elle me fait remarquer que l'expert en sexologie (j'ai raté ma vocation) a vraiment une tête de noyau.
J'augmente le son et prends l'air ultra blasé en me disant qu'en tant que journaliste, je dois m'intéresser à tous les sujets. Super sérieux dans son costume-cravate, monsieur Noyau nous explique que les femmes sont plus préoccupées par la tendresse et les hommes par le sexe.
Et là, j'ai le déclic. J'ai compris pourquoi la femme doit, tous les jours, prouver son égalité, pourquoi les hommes gagnent plus que nous et pourquoi ils donnent leur nom à nos enfants.
C'est parce qu'ils vivent dans un conte de fée. Dans un conte où peu importe si il ne mesure qu'un mètre 70, qu'il ait 7 centimètres de graisse qui lui recouvrent les côtes, que son front commence vachement à se dégarnir et qu'il transpire abondamment à chaque fois qu'il doit prendre la parole en public, il sait qu'il y aura toujours une femme bien pensante, bien aimante pour trouver ses tocs, son ongle incarné, sa manie de vérifier deux fois si il a bien éteint la cuisinière, son haleine au réveil mignons.
Il sait que ses prouesses sexuelles sont bien moins importantes que les fleurs qu'il a ramené pour le souper.
Mais ça c'était avant. Quand le divorce était illégal, que la télé par câble n'était encore qu'un fantasme, quand Eric Northman et son endurance de vampire n'existait pas, quand lire un roman érotique risquait de vous amener sur le bûcher.
Ca c'était avant.
Aujourd'hui, comme Evra a dit : si tu ne sais pas faire 8 jongles d'affilé, tu risques de te faire tromper.
Mais ma mère ne semble pas remarquer l'intensité de la tension sexuelle qui règne dans le salon et je me détends quand elle me fait remarquer que l'expert en sexologie (j'ai raté ma vocation) a vraiment une tête de noyau.
J'augmente le son et prends l'air ultra blasé en me disant qu'en tant que journaliste, je dois m'intéresser à tous les sujets. Super sérieux dans son costume-cravate, monsieur Noyau nous explique que les femmes sont plus préoccupées par la tendresse et les hommes par le sexe.
Et là, j'ai le déclic. J'ai compris pourquoi la femme doit, tous les jours, prouver son égalité, pourquoi les hommes gagnent plus que nous et pourquoi ils donnent leur nom à nos enfants.
C'est parce qu'ils vivent dans un conte de fée. Dans un conte où peu importe si il ne mesure qu'un mètre 70, qu'il ait 7 centimètres de graisse qui lui recouvrent les côtes, que son front commence vachement à se dégarnir et qu'il transpire abondamment à chaque fois qu'il doit prendre la parole en public, il sait qu'il y aura toujours une femme bien pensante, bien aimante pour trouver ses tocs, son ongle incarné, sa manie de vérifier deux fois si il a bien éteint la cuisinière, son haleine au réveil mignons.
Il sait que ses prouesses sexuelles sont bien moins importantes que les fleurs qu'il a ramené pour le souper.
Mais ça c'était avant. Quand le divorce était illégal, que la télé par câble n'était encore qu'un fantasme, quand Eric Northman et son endurance de vampire n'existait pas, quand lire un roman érotique risquait de vous amener sur le bûcher.
Ca c'était avant.
Aujourd'hui, comme Evra a dit : si tu ne sais pas faire 8 jongles d'affilé, tu risques de te faire tromper.