jeudi 17 octobre 2013

Je ne suis pas née à la bonne époque. Si on vivait dans "La petite maison dans la prairie", on rencontrerait notre futur mari à l'école primaire.
Au début, il viendrait le samedi matin faire du coloriage à la maison. Maman ferait une tarte aux pommes avec de la cannelle et de la glace vanille.
Quelques années et plusieurs bisous timides échangés au pied de la bibliothèque plus tard, il viendrait nous demander notre main. Avec son nouveau pantalon beige et les chaussures en cuir qui lui font mal à l'orteil gauche, mais il les met quand même parce qu'il sait que nous les trouvons très jolies.
On emménagerait à une rue de la maison de sa maman et de l'église.
Mais dans la vraie vie, les transports publics sont un mélange de transpiration et de chewing gums, un mélange de gars qui écoutent leur musique sans écouteur et de vieux qui te fixent, l'air triste, dans l'espoir que tu leur files ta place durement gagnée.
Dans la vraie vie, l'amour c'est la guerre. La vraie, pas celle qu'on voit au journal télévisé. Celle où quand tu es perdant, tu prends trente kilos de chagrin et de fondants au chocolat.
Dans la vraie vie, les hommes que tu trouves mignons et intelligents sont aussi rares qu'un plat équilibré au Mcdo. Et la plupart du temps, ce mec ne t'aime pas, ne sait pas que tu existes, habite sur une autre planète ou à Hollywood, marié avec la femme élue plus belle du monde par Maxim.
Alors, on fait quoi quand on est de la vieille école, celle d'"Amour, gloire et beauté", celle des crèmes glacées et de Sailor moon ?
On reste sur le bas côté à crever la dalle.

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