dimanche 15 décembre 2013

J'ai passé les premières minutes du reste de ma vie en compagnie de Michelle Pfeiffer. Le premier jour du reste de ma vie parce que j'ai atteint le stade où tu commences à mentir sur ton âge, (ai décidé que j'aurai 24 ans pour les 4 prochaines années). J'ai atteint l'âge où tu ne peux plus te cacher derrière la crise d'adolescence pour expliquer ton caractère de m****, l'âge où l'on te regarde bizarrement quand tu commandes le menu enfant, et où la caissière, au cinéma, vérifie deux fois quand tu lui tends ta carte d'étudiant.
J'ai donc passé ce cap critique avec Michelle Pfieffer, à défaut d'Alexander Skarsgard. Avec la vraie Michelle Pfieffer, celle de Grease 2, en skinny noir qui chante, sur une échelle en forme de sapin de Noël, qu'elle pourrait attendre toute une vie son motard en veste en cuir avec un regard tout droit venu de l'Enfer.
Cette chanson, et son petit teddy rose brillant, explique certainement pourquoi j'ai passé mes 24 premiers anniversaires en célibataire. C'est un T-bird ou rien.
Cool rider explique aussi mon penchant pour les James Dean, aux cheveux gominés, torturés et tatoués de partout. Et justifie le fait que je passe les 3/4 du temps à me croire dans une comédie musicale, à scénariser des situations dans mon cerveau qui ont autant de chance de réussite qu'a le Prince Charles de monter, un jour, sur le trône d'Angleterre.
Cette obsession pour les comédies musicales des années 80 m'a poussé à constater que la plupart des filles de mon entourage sont amoureuses d'acteurs, de personnages de fiction ou du Ren de Nana. Et je ne fais pas office d'exception.
Mais être amoureuse du Dr. Sloan rend 99% de hommes vivants sur la planète Terre ternes et sans goût. Comme pourrais-je sortir avec un mec rencontré au snack si je le compare à Leo de Gatsby et que je passe mes nuits en compagnie d'Idriss Elba ?
Les mecs, tentant sûrement de se rassurer, diront : "Ouais mais vous aussi, vous n'êtes pas comme les filles des films."
De un cela voudra dire que vous n'avez pas écouté "Flawless" de Beyoncé et de deux, vous vous trompez.
Certaines filles de ma connaissance sont plus belles que toutes les Rachel Bilson que peut contenir Hollywood et la vallée de Napa. Elles sont plus stylées que 87% des filles qui ont foulé le tapis rouge des American Music Awards. Nous n'avons pas la même limite sur notre carte de crédit que celles vivant à Orange County, c'est tout.
Prenez Rachel McAdams et enlevez-lui son styliste personnel, son coiffeur, nutritionniste, coach, porte-feuille et ventes privées chez Chanel, que reste-t-il ? Louise, votre voisine de pallier.
Maintenant imaginez-nous avec le compte en banque de Paris Hilton... Ca s'annonce tellement brillant que mon égo a remis de la crème solaire.
Nous ne sommes pas comme les filles dans les films. Nous sommes mieux.
Et si tu en doutes, c'est que tu es, sans doute, habitué aux divas de seconde zone, celles aux gloss de chez Hema, aux tie and dye défraichis, celles avec autant de conversation qu'une huitre en pleine menstrues.
Tout ça pour dire que les films romantiques, les films d'action, les drames ou les films d'auteur ne rendent pas service à la gente masculine. Parce qu'après avoir vu les deux "Orgueil et préjugés", toute fille normalement constituée a une attente affective aussi haute que l'Empire State.
Par contre, je pourrais donner la fortune de Mick Jagger à la plupart des mecs de ma connaissance, ils resteront toujours médiocres. Parce que l'argent n'achète pas le charisme.

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